Étant de la ville de Québec, je me trouve très choyé d’avoir les sentiers que nous avons. Nous sommes dans l’un des endroits dans le monde où le terrain et les forêts sont plus présents que l’homme. Depuis mes débuts (2014) dans la course en sentiers, j’ai remarqué trois types de trail qui reviennent régulièrement. Voici mes trucs et astuces pour vous préparer à affronter ce qui vous attends à quelques pas de chez vous.
Le sentier « route de terre » :
Crédit: Jérôme Bergeron
Nous vivons parmi les arbres et les vastes étendues de forêts. Pas étonnant que notre coin du monde attire autant les amateurs de chasse, de pêches, de camping et autres. Pour se rendre jusqu’à ces activités, on utilise généralement la fameuse « route de terre ». Pour les coureurs, la « route de terre » signifie que ‘’ça roule en taaa’’ et qu’il est possible de retrouver le même «feeling» que sur la route, mais avec un niveau de difficulté légèrement plus élevé. Voici quelques points à retenir selon moi :
- Ne partez pas en peur : Si vous débutez votre course très vite, dès les premiers kilomètres, vous allez flancher rapidement. Le corps a besoin de s’adapter à votre effort et d’embarquer sur le fameux 2ième souffle, d’où la nécessité d’un bon échauffement.
- Soyez constant et organisé : Ce terrain vous offre l’opportunité de faire un beau temps. Planifier votre rythme et maintenez-le ! Vous serez fier de votre performance !
- Parlez-vous et admirez la vue : Au Québec vous êtes presque certain d’emprunter, à un moment ou à un autre, une route de terre. Si vous êtes dans un creux à ce moment, cette route vous semblera peut-être interminable. Restez positif et gardez le moral, ce n’est qu’une petite section de la course et rappelez-vous que vous serez bientôt de retour sur un sentier !
Le sentier technique :
Crédit: Simon-Pierre Leblanc
On retrouve des sentiers de ce genre partout au Québec. Quand on les marche, ça va bien ! On a le temps de mettre nos pieds aux bons endroits. Toutefois, à la course, c’est complètement différent :
- Prenez votre temps : Ce n’est pas un secret : sur ce type de parcours, les risques de foulures (et autres blessures) sont très élevés. Si vous n’êtes pas habitué de courir dans ce genre de sentier, ralentissez ! Si vous êtes derrière quelqu’un, suivez ses traces pour éviter les obstacles qui pourraient vous faire perdre pied.
- Regardez partout : La vigilance est de mise dans ce sentier. La seconde ou vous êtes distrait, les risques de blessures augmentent considérablement. Balayez du regard le terrain devant vous, avant de poser les pieds. Mon petit truc dans ce genre de sentier est de garder les jambes légèrement plus larges qu’à la normal. Ceci m’aide à avoir une meilleure stabilité.
- Être bien chaussé : Avoir une bonne paire de chaussures avec une semelle rigide, collante et munie d’une plaque sous la plante de pied n’est pas du luxe. Ceci gardera votre pied protégé des débris et, par le fait même, des blessures. N’oubliez pas de bien lasser vos souliers avant de vous aventurez sur le sentier !
Le sentier difficile :
Crédit: Simon-Pierre Leblanc
Quand on parle des sentiers au Québec on ne peut pas écarter le sujet de la bouette ! Lorsqu’on rentre à la maison à la suite d’une course ou d’une marche en forêt, nos bottes sont assurément pleines de boue. Pour moi, un sentier difficile se définit par l’épuisement mental et physique qu’il créé auprès du coureur.
- Travaillez votre endurance : Il n’y a pas grand secret quand tu es dans la boue jusqu’au hanche. Il faut endurer et ne pas avoir peur de se salir !
- Apprendre à aimer haïr la boue : Votre meilleur allié est souvent la bonne humeur, riez-en, au moins vous êtes en nature et pas au travail !
- Usez de vos mains : Quand vous avez plusieurs kilomètres dans les jambes et qu’un trou de boue se présente, c’est souvent là que vous allez cramper. Pour donner une petite pause à vos jambes qui travaillent fort à vous déplacer sur ce terrain glissant et à maintenir votre balan, utilisez vos mains !