Gêne, incompréhension, découragement, impuissance… ce sont des émotions que j’ai ressenties en raison de mes fuites urinaires. Ce sujet est encore trop tabou pour le garder sous silence. Par mon histoire, je veux démontrer qu’il y a de l’espoir et des solutions!
En plus d’être coach de course, Sarah Patry est physiothérapeute en rééducation périnéale et pelvienne. Elle a pour mission d’accompagner les femmes actives qui ont des fuites urinaires lors de leurs courses ou qui voudraient les prévenir, en plus de promouvoir la confiance et le confort dans le dépassement de soi.
J’ai des fuites urinaires depuis toute petite. Au primaire : dans la cour de récré, en riant avec mes copines. Adolescente : à la boxe. À l’université : lors des intervalles de course avec le club. Je devais mettre des protections et choisir la couleur de mes pantalons.
Alors là, ce fut assez!
La course était une passion, une échappatoire. C’était devenu un stress.
J’étais jeune, je me disais que ça ne pouvait pas être ça tout le reste de ma vie! Par chance, j’étudiais en physio. Lorsque j’ai vu le cours à option « Interventions spécialisées en rééducation périnéale », oh oh, j’ai été envahie de joie et d’espoir! Depuis, je me perfectionne dans ce domaine et dans celui de la course à pied.
J’ai pu régler à presque 100% ma problématique. Quelques principes m’ont grandement aidée. Je te les partage :
Connaître les causes de l’incontinence
Connaître les causes des fuites urinaires nous guide sur ce qu’on doit observer dans notre quotidien et dans notre sport. Ça permet ensuite d’orienter nos efforts.
Apprendre à se connaître
Certaines femmes ont des fuites régulièrement, alors que d’autres, à des occasions précises. Analyser sa propre situation permet de planifier les meilleures stratégies. Pour ma part, il me reste les problématiques suivantes sur lesquelles je dois intervenir :
Travailler assidument et être patiente
Tout comme s’entraîner pour une course, on doit planifier chaque étape et chaque composante.
J’ai modifié certaines habitudes de vie, je travaille mon plancher pelvien, mais aussi toutes les autres parties de mon corps qui l’aident dans sa fonction de continence. J’ai réussi à intégrer mes exercices de mobilité, de renforcement et de proprioception dans mon quotidien. Mes entraînements de musculation et mon yoga dans mes échauffements pré-course.
Il y a des hauts : j’ai eu plusieurs années sans symptômes, yeah! Et des bas : changements hormonaux, entraînements plus intensifs, stress de la vie, quelques rhumes.
Mais je ne lâche pas, je vois les petits progrès.
En parler et se faire aider
Pour être guidée et accompagnée, il y a de plus en plus de professionnels de la santé avec des compétences sur ce sujet, dont des physiothérapeutes et des kinésiologues.
Parles-en!
Je suis certaine qu’autour de toi, plus de femmes que tu le penses vivent (ou vivront) la même chose que nous. Un mal de genou, ça se parle bien avec les copains, mais faire pipi dans ses culottes, un peu moins! Mais ça ne devrait pas! C’est un symptôme physique comme un autre et il devrait être pris en charge.
Tu te reconnais dans mon histoire? J’espère maintenant que tu sais que tous ces sentiments négatifs et limitants peuvent être transformés en sensation de confiance, de contrôle, de liberté et de puissance. C’est maintenant comme ça que je me sens!
Je nous souhaite une superbe saison de course au sec! On se voit à la ligne de départ…et d’arrivée!
NaturELLEment,
Sarah