En 2019, j’ai pris un congé sabbatique de six mois pour faire ce que j’aime : courir et voyager. Je me suis donc inscrite à la course de trail Annapurna 100 au Népal. Afin de m’acclimater à l’altitude et de faire une reconnaissance de parcours, je suis arrivée deux semaines avant la course.

Suivant quelques jours d’acclimatation dans la montagne Mardi Himal, je pars faire du repérage dans une partie du parcours demandant plus d’orientation. Après quelques heures de marche, je me rends compte que je ne suis pas sur le bon sentier. En regardant sur mon cellulaire, je vois le village où je veux aller. Il est juste en face de moi, mais pour m’y rendre, je dois descendre ce que je viens de monter, puis remonter une autre montagne.

Arrivée au village, j’en profite pour parler avec les locaux et j’apprends qu’il y a des sangsues dans la jungle que je dois traverser. Le matin de mon départ, je discute de ma peur des sangsues avec la propriétaire de l’auberge. Elle me fabrique alors une poche de sel et m’explique d’éponger les sangsues pour m’en débarrasser.

Équipée de ma poche de sel, je pénètre dans la jungle. Rapidement, je vois des sangsues rampant sur mes bâtons, mes pantalons et mes souliers. La poche de sel est vraiment efficace pour se débarrasser des sangsues sur moi. En vérifiant ma position sur mon téléphone, je suis encore une fois égarée ; je dois donc rebrousser chemin. Finalement, après avoir traversé la jungle, je m’assois, enlève mes chaussures et constate mes bas tachés de sang. Les sangsues ont réussi à se faufiler à travers le filet de mes chaussures. Je suis à bout… les sangsues, m’égarer, le stress de m’orienter, je m’effondre en larmes.

Par la suite, je croise un monsieur avec son motocross qui a la gentillesse de me conduire jusqu’à l’arrêt d’autobus du village pour retourner à Pokhara.

Après ce périple, je ne veux plus faire l’Annapurna 100 ; traverser la jungle à la noirceur, le risque de m’égarer et encore des sangsues, non merci.

Suivant quelques jours de repos à reprendre mes esprits, je décide finalement de participer l’évènement. La veille du départ, nous nous sommes dirigés vers un petit village. La nuit dans l’auberge fut courte, mais j’ai réussi à dormir. Le départ était avant le lever du soleil avec environ 200 coureurs. Durant la course, nous avons traversé des rizières verdoyantes et c’était magnifique de voir le massif de montagnes de l’Annapurna. L’ascension du Mardi Himal (4000 m d+) a été difficile en raison de l’altitude et du soleil du midi. À mi-chemin, j’ai rencontré des coureurs et nous avons pris la décision de faire le reste du parcours à quatre. Il commençait à faire noir et la jungle était à 20 km de nous. Le beat était relaxe et j’ai appris à connaître une Indonésienne, une Française et un Anglais. Nous avons traversé la jungle ensemble et, à ma grande joie, je n’ai pas eu à gérer de sangsues. Les derniers km se sont faits dans l’entraide et nous avons franchi la ligne d’arrivée à l’aube. En guise de médaille, on nous a remis un foulard népalais. J’étais fière d’avoir passé par-dessus mes peurs et complété la course.

Je vous encourage à aller découvrir ce qui vous fait vibrer, ce que vous aimez et ce qui vous épanouit. Peu importe le résultat, il y a un apprentissage et c’est à travers l’apprentissage que l’on grandit.

Renée Hamel

__________________

Qui est Renée Hamel ?

Je suis une femme énergique aimant transmettre mon expérience et encourager les gens à progresser. Engagée dans mon milieu en tant qu’entraîneuse depuis 10 ans et régulièrement bénévole pour des évènements sportifs dans la région de Québec, ma mission est de vous entraîner en partageant ma passion, mon expérience et mes connaissances. Le tout en ayant du plaisir, en respectant vos limites dans l’atteinte de vos objectifs.

J’offre des plans d’entraînements du 5 km jusqu’à l’ultra-trail, incluant la préparation physique et mentale ainsi que l’équipement et l’alimentation.

La bonne humeur d’une entraîneuse d’expérience vous motivera !