On vous présente un texte poignant de notre cause associée, Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, qui fait le parallèle entre la course à pied et les inégalités sociales.
Si vous lisez ce texte, vous pratiquez fort probablement la course à pied.
Vous connaissez la folle animation qui entoure le départ d’un 5, 10, 21 ou 42 km. Le sentiment d’euphorie mêlée d’appréhension qui s’empare de vous alors que vous êtes enfin sur le point d’atteindre votre objectif.
Que diriez-vous si, après des mois d’entraînement où la fatigue, le découragement et la douleur ont été des partenaires réguliers, on vous dit qu’à la suite d’une pige au hasard, vous ne commencerez pas tous et toutes la course de la même façon?
L’un·e de vous devra commencer 1 km derrière la ligne de départ, tandis qu’un·e autre le fera à pareille distance, devant la ligne.
Un·e autre devra courir sur un parcours où des haies auront été dressées, alors qu’un·e autre encore le fera sur un parcours complètement plat.
C’est injuste, n’est-ce pas, de privilégier certaines personnes, de leur fournir les moyens pour terminer plus rapidement la course, au détriment des autres?
Vous ne vous éloigneriez pas de la ligne de départ avec joie. Vous ne seriez pas très à l’aise de vous avancer en laissant des gens derrière vous.
Le faites-vous, le parallèle avec la vie en société?
Personne ne choisit d’être pauvre, exclu socialement ou de ne pas répondre à ses besoins les plus fondamentaux. Les membres de nos communautés naviguent à travers des enjeux économiques, culturels, sociaux ou géographiques qui font que tout le monde ne part pas au même pied d’égalité.
Reconnaître ces inégalités est essentiel pour construire une société plus juste et équitable. Cela nécessite non seulement de comprendre leurs causes profondes, mais aussi d’agir pour les éliminer.
Centraide Québec et Chaudière-Appalaches s’engage à expliquer ces causes et à lutter contre les inégalités et l’exclusion sociales, en collaboration avec le réseau communautaire, les gouvernements et les citoyen·ne·s ayant à cœur le bien-être de nos communautés.
Parce qu’on est convaincu que, comme les coureurs et coureuses tirent l’énergie et la persévérance des encouragements de la foule, la mobilisation collective propulse de nombreuses personnes en situation de vulnérabilité à réintégrer leur communauté, à retrouver leur dignité et ainsi à contribuer pleinement à la société.
Si, tout au long de votre course, l’on vous criait que vous ne la réussiriez pas, atteindriez-vous le fil d’arrivée?
Lorsqu’on possède un bon réseau, on sous-estime facilement l’impact positif qu’il a dans nos vies. Les organismes communautaires sont parfois les seuls à écouter, soutenir et encourager un individu afin de lui redonner confiance.
Alors la prochaine fois que vous vous alignerez sur la ligne de départ, rappelez-vous qu’une société véritablement prospère n’est pas mesurée par la réussite de quelques-uns, mais par le bien-être de tous ses membres, quel que soit leur point de départ.
Pour continuer d’approfondir votre compréhension des inégalités sociales, de la pauvreté et de l’exclusion qui affectent notre communauté, abonnez-vous à La voix sociale, l’infolettre de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches.