Dimanche 29 août 2021, 5h45, pas de pluie à l’horizon malgré les prévisions. Je prends la direction Lévis-Lauzon pour participer au Demi-marathon de Lévis. En route, je sens une petite nervosité s’installer jusqu’à ce que je pose pieds au milieu des gens assemblés, mais dispersés. Maintenant l’heure d’amorcer une toute nouvelle édition adaptée.
Sur place, je croise coureurs et coureuses tous souriants, heureux d’être présent. De la belle énergie à consommer tout simplement. Je ne sens pas la concurrence, mais plutôt la reconnaissance. Celle de pouvoir prendre un nouveau départ depuis le grand bouleversement, de la crotte de COVID, nous limitant.
Plus que quelques minutes avant le départ de la première vague de participants. L’élite québécoise prend place considérant que les championnats québécois font office pour l’événement. Je prends timidement mon rang, étant de ce classement, très intimidée mais aussi fière d’être de l’élite à 4X ans.
Et pow c’est un départ, les élites partent le gaz dans le prélart. Je tiens un bon pace jusqu’à la première montée où là je reçois un mémo de mon ischio qui me rappelle l’exagération des derniers intervalles d’entrainement. Je comprends vite que je ne pourrai conserver cette foulée. À ce moment, il y a cette face de frustrée qui pense venir s’installer, mais elle est heureusement contrée par cette pensée : mais regarde où tu es, ce que tu fais, regarde ce que le sport t’a apporté. Enjoy le moment qui t’ai donné. Maintenant faut trouver la vitesse pour continuer sans s’endommager. Ce sera ma façon pour cette édition.
Je cours et remercie les encouragements des gens le long du sentier. J’avais oublié l’énergie que ça pouvait dégager, ça nous avait tellement manqué. Et que dire des bénévoles masqués, j’arrive à imaginer leur sourire caché, je les apprécie encore plus cette année. Je demeure dans le moment. Certains préfèrent tout calculer pour prédire leur temps d’arrivée, moi je suis incapable de calculer quand mes pulses sont accotés. À chacun sa façon.
Au fait, à chacun sa préparation, qu’elle soit engagée ou parsemée. À chacun sa motivation, que ce soit de courir avec le sourire ou courir pour se faire souffrir. À chacun ses raisons, point. À chacun son interprétation de la ligne d’arrivée. Sans juger. À chacun sa satisfaction. À chacun ses aspirations. Mais pour éviter toute déception, pas de prédiction pour s’assurer d’une célébration. Pour moi, elle est assurée par une pinte de reconnaissance pour l’occasion.
Bref, ma façon. Prendre chaque départ avec un sentiment de reconnaissance et de fierté pour ce qui m’ait amené. (Je suis fière de toi, qu’importe ce qui arrivera). Après le départ, ce n’est qu’une nouvelle aventure à explorer. Faut se rappeler qu’on fait ça pour s’amuser, pour sa santé (et aussi pour se dépasser). Le sport a tellement à nous apporter, ma préférée, la course à pied, par sa simplicité. Pour moi c’est aussi une passion à partager avec mes filles ou avec tous ceux qui voudront bien s’en inspirer. À ceux qui se demande pourquoi tu fais tout ça, je réponds : pourquoi pas. C’est ma façon. Je ne suis peut-être pas la mère qui aura enseigné à ses enfants comment faire les meilleurs plats cuisinés, mais au moins, elles auront la volonté et la détermination de recommencer si ce n’est pas bon. Parce qu’elles auront hérité de ma tite tête de cochon.
En conclusion, cette édition qui marque non pas un retour à la normale, mais une nouvelle réalité. Une question de perception. Je Cours QC et son équipe de passionnée a travaillé très fort pour livrer un événement de qualité. Je me permets d’écrire au nom des participants, merci Je Cours QC de ne pas nous avoir laissé tomber. Merci de continuer à nous motiver avec votre communauté et d’organiser des événements pour nous permettre de mieux nous conserver. Déjà hâte au nouveau calendrier 😊 qui nous sera bientôt dévoilé.
D’une simple passionnée
Et Fière Ambassadrice Je cours QC
Caroline Longchamp